Windows fête ses 40 ans : entre héritage, stagnation et défis

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chtimi054
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Windows fête ses 40 ans : entre héritage, stagnation et défis

Message par chtimi054 »

Windows fête ses 40 ans : entre héritage, stagnation et défis
40 années riches et mouvementées

Le 20 novembre 1985, Microsoft lançait Windows 1.0, une interface graphique posée sur MS-DOS. Quarante ans plus tard, Windows reste installé sur plus de 1,4 milliard d’appareils. Il reste la référence lorsqu’on pense à un ordinateur personnel. Son existence a été façonné par de nombreuses versions emblématiques qui ont marqué des générations d’utilisateurs, de Windows 95 à Windows XP, en passant par Windows 7 et Windows 10.

Malgré cet attachement, Windows a aussi traversé des périodes délicates allant de polémiques antitrust à des révisions d’interface mal reçues en passant par des mises à jour chaotiques. Cependant tout ceci n’ait jamais parvenu à entamer durablement sa popularité.

Un système qui évolue, mais sans réellement changer
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Windows 95
Si Windows 1.0 a posé les bases, c’est Windows 95 qui a défini l’ADN de l’interface moderne que nous connaissons tous. Du menu Démarrer à la barre des tâches en passant par des fenêtres redimensionnables et un bureau personnalisable tout est toujours d’actualité trente ans plus tard. Ces éléments demeurent au cœur de l’expérience Windows, malgré des retouches graphiques et esthétiques à fil des années.
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Windows 8
La seule rupture franche a été Windows 8, reste un tournant controversé. Pensé pour le tactile et les appareils hybrides, il a introduit des changements si radicaux qu’il a déstabilisé les utilisateurs au point de pousser Microsoft à faire machine arrière avec le lancement en urgence de Windows 8.1 puis de Windows 10.

Depuis, la plateforme avance avec prudence, parfois trop, par peur de reproduire cette erreur.

Un recul face à la concurrence et une perte d’élan

Ces dernières années n’ont pas été les plus profitables car Microsoft a vu l’usage de Windows se tasser, notamment dans l’éducation et chez les jeunes générations, où ChromeOS et les iPad ont pris une place considérable. Même certains utilisateurs historiques ont migré vers macOS, notamment après l’arrivée des Mac équipés de puces “maison” en 2020.

Face à cette concurrence, l’OS a pris une posture défensive avec par exemple Windows 10 et l’ambition OneCore afin de répondre à l’écosystème unifié d’Apple tandis que les récents PC Copilot+ tentent de rivaliser avec l’efficacité des puces Apple.

Windows 10X et l’absence d’une vision moderne

En 2019, Windows 10X semblait incarner un nouveau départ : interface repensée, base technologique modernisée, nouveaux appareils comme la Surface Neo… Mais le projet a été abandonné avant même son lancement.

L’arrivée de Windows 11, malgré une interface plus soignée, n’a pas changé la donne. Il apparaît comme une continuité de Windows 10, lui-même héritier direct de Windows 7, sans réelle ambition de refonder l’expérience utilisateur ou d’accompagner les nouveaux formats (PC pliables, appareils hybrides, objets portables).

Aujourd’hui, Microsoft mise tout sur l’IA intégrée à Windows 11. Cette stratégie, axée sur l’assistance intelligente et les PC Copilot+, divise. Beaucoup reprochent à Windows 11 de se perdre dans des ajouts intrusifs, au détriment de la stabilité, des performances et de la simplicité.

Certains estiment que Windows aurait besoin d’une refonte complète pensée dès le départ autour de l’IA, et non d’être victime d’une accumulation de fonctionnalités sur une base vieille de trente ans.

Windows a-t-il encore un avenir ?

La question mérite d’être posée car si les PC venaient à être remplacés par des appareils centrés sur l’IA, plus compacts et omniprésents, Windows pourrait perdre une partie de sa raison d’être. La concurrence progresse vite même dans le jeu vidéo ou Windows reste la plateforme de référence. En effet SteamOS gagne du terrain grâce au Steam Deck et à l’écosystème Linux optimisé pour le gaming.

Pour rester pertinent, Windows doit redevenir une plateforme capable d’innover au travers d’une modernisation du code, d’une optimisation sur matériel d’entrée de gamme, d’un service Windows Update plus rapide et moins intrusif sans oublier un allègement général avec la fin des bloatwares et de la publicité.

À 40 ans, Windows reste tout de même un pilier de l’informatique. Mais sa survie en tant que plateforme grand public dépendra de sa capacité à retrouver l’audace qui a fait son succès.

merci à Ginjfo
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