Markus Persson, alias Notch, le célèbre créateur de Minecraft, relance une controverse brûlante : le piratage de jeux vidéo. Pour lui, si l'achat d'un jeu n'est plus une possession garantie, alors le piratage ne peut être considéré comme un vol. Une position forte qui fait écho à l'initiative "Stop Killing Games", luttant contre la disparition des jeux suite à la fermeture de leurs serveurs.


Ce débat ressurgit aujourd'hui avec l'initiative "Stop Killing Games". Cette pétition en ligne, qui gagne un élan considérable, cherche à recueillir suffisamment de signatures pour proposer une loi aux parlements britannique et européen. L'objectif : empêcher les développeurs et éditeurs de rendre des jeux définitivement injouables en fermant leurs serveurs. Un exemple récent : Electronic Arts a annoncé la fin des services pour Anthem de BioWare le 12 janvier 2026. À partir de cette date, le jeu sera tout simplement inutilisable. L'initiative a déjà franchi le cap des 1,3 million de signatures, un signe fort du mécontentement des joueurs.
C'est dans ce contexte que Markus Persson a relancé sa formule choc : "Si l'achat d'un jeu n'est pas une acquisition, alors les pirater n'est pas du vol". Les éditeurs, sans surprise, ont déjà répliqué que l'obligation de maintenir les serveurs serait "prohibitivement chère", un argument qui sonne comme une menace déguisée de futures augmentations de prix. La situation met en lumière la fragilité de l'accès aux jeux numériques et une évolution malsaine du secteur : il y a quelques années de cela, il était encore possible de jouer en réseau local, en solo ou même de gérer ses propres serveurs en ligne, tout simplement.

Interrogé sur ce que les développeurs et éditeurs devraient faire au lieu de purement et simplement fermer les jeux, le créateur de Minecraft a une idée claire : revenir à l'ancienne méthode. Il rappelle que, par le passé, les jeux permettaient aux joueurs d'héberger leurs propres serveurs. Cette approche, selon lui, a permis de maintenir des titres en vie bien après que les serveurs officiels des développeurs aient été désactivés. C'est une solution qui remet le pouvoir entre les mains de la communauté, assurant une longévité bien plus grande aux jeux. Cette proposition entre en résonance avec les préoccupations actuelles sur la propriété numérique et l'accès à long terme aux contenus achetés.
Par ailleurs, plus tôt cette année, Persson avait sondé l'intérêt de ses abonnés pour un "successeur spirituel" de Minecraft. La réponse a été positive, même si le projet reste flou quant à sa concrétisation et sa date de lancement. La question reste ouverte : les éditeurs sont-ils prêts à adopter un modèle qui garantirait la pérennité des jeux, même si cela implique de céder une partie du contrôle ?
Foire Aux Questions (FAQ)
Quelle est la position de Markus "Notch" Persson sur le piratage et la propriété des jeux ?
Markus Persson estime que si l'achat d'un jeu ne garantit pas une possession définitive (en raison de la fermeture des serveurs qui rend le jeu injouable), alors le piratage ne peut pas être considéré comme un vol. Pour lui, pirater revient à créer une copie supplémentaire, potentiellement un nouveau fan.
Qu'est-ce que l'initiative "Stop Killing Games" ?
"Stop Killing Games" est une pétition en ligne qui vise à faire adopter une loi au Royaume-Uni et en Europe pour empêcher les développeurs et éditeurs de rendre des jeux inaccessibles en fermant définitivement leurs serveurs, un problème croissant dans l'industrie du jeu vidéo.
Quelle solution Notch propose-t-il pour la longévité des jeux ?
Notch suggère un retour aux pratiques passées où les jeux permettaient aux joueurs d'héberger leurs propres serveurs. Selon lui, cela garantirait que les jeux restent jouables même après la désactivation des serveurs officiels par les développeurs, assurant ainsi leur pérennité.
merci à GNT